GUÉRIR LES BLESSURES AVEC LE TANTRA
Interview
Si vous avez déjà eu la chance de faire un stage de Tantra ou si le Tantra fait partie de votre philosophie de vie, vous le savez, c’est un outil de guérison. Notre guérison passe par un processus de transformation. Le point de départ de ce processus est la prise de conscience des parts d’ombres et des blessures qui entravent la paix intérieure et le bonheur. Le Tantra, grâce à diverses pratiques, propose de rencontrer, d’accueillir et d’accepter ces parts de nous qui nous font parfois peur et nous emprisonnent. Éclairer et transcender ces ombres et blessures est nécessaire pour nous transformer, guérir et renaître à soi-même.
Kamadevi Sasha Coralie, enseignante neo-tantrique, médium et thérapeute, nous explique comment le Tantra a transcendé sa vie. Convaincue que le tantrisme est une voie de guérison, elle enseigne à ses élèves comment se libérer du poids des blessures dans son école de Tantra « La Quintessence de l’Être ».
Kamadevi, racontez-nous votre rencontre avec le Tantra
Kamadevi : Je pratique le tantra depuis 9 ans maintenant et ça a été pour moi un bouleversement, dans le bon sens. A cette époque, je n’étais vraiment pas bien, je portais le poids de mon histoire, de mes blessures, de mon enfance.
Et puis j’ai découvert le Tantra avec Osho – depuis devenu mon maître spirituel – et ses processus de méditation «no-mind» (le non mental). J’ai passé 10 jours dans le désert à pratiquer tous les matins la méditation dynamique. Il s’agit d’une méditation particulière développée par Osho qui comporte une phase de catharsis (phase où l’on devient consciemment « fou ») durant laquelle notre état est tel que l’on peut aller explorer nos ombres et nos blessures enkystées. Une plongée libératrice au cœur de notre être en quelque sorte.
Cette expérience m’a profondément transformée et ça a été le début de ma nouvelle vie, une véritable renaissance ! J’ai ressenti cette renaissance en moi, dans mon corps, dans mes cellules. C’est comme si j’avais fait un reset, j’étais une nouvelle personne quand je suis rentré en France.
Je propose aujourd’hui cette méditation dynamique dans les stages de Tantra que j’anime depuis 3 ans maintenant.
Que représente le Tantra pour vous ?
Kamadevi : Le Tantra est à l’image de cette méditation unique d’Osho que je décrivais ; un véritable outil de transformation, de libération et de guérison. Un outil thérapeutique en somme.
Il propose un chemin de connaissance de soi. On imagine souvent que le Tantra c’est d’aller vers l’autre et de créer du lien. Mais pour moi c’est bien plus que cela. Le Tantra apprend à se connaître soi avant tout, à savoir ce qui est juste pour nous, savoir comment aller visiter nos ombres, nos blessures et en prendre conscience.
C’est un chemin de conscience et notamment de conscience sur nos parts d’ombres et nos blessures. Dès lors que nous devenons conscients et présents, nous sommes en mesure d’accueillir nos blessures, de les accepter et de les transformer pour guérir.
Le travail du Tantra, c’est d’aller vers soi avant d’aller vers l’autre. Comment puis-je établir des liens sains et authentiques avec les autres alors que j’ai des « disfonctionnements » ? Il n’y a pas de jugement dans ce que je dis. Chacun est là où il en est. Mais il est important de créer un espace en nous pour que la lumière entre et que l’on puisse offrir la meilleure version de nous-même. Pour nous-même déjà, et puis pour entrer en interaction avec l’autre.
Tant que nous ne sommes pas allés explorer ce qui doit être transformé en nous, non seulement nous n’allons pas pouvoir relationner harmonieusement avec l’autre mais surtout, l’autre va venir appuyer, comme un miroir, là où ça fait mal !
Le tantrisme est un état d’être et de conscience. Être conscient de qui je suis, de mon intégralité, de mes ombres et de ma lumière. Le Tantra ne divise pas, au contraire. Il enseigne qu’il n’y a ni bien, ni mal. Il y a juste Moi, ce que je suis, comment je m’accueille pleinement, comment j’accueille mes émotions, mes énergies et comment j’accueille l’autre aussi dans tout ce qu’il est…
Le Tantra est souvent associé à la sexualité, pourquoi ?
Kamadevi : L’enseignement tantrique originel, il y a plus de 3000 ans, fait effectivement mention de rituels ancestraux sexuels nommés « Maithuna ». Maithuna (du sanskrit mithuna qui signifie couple, accouplement) désigne des représentations de couples érotiques avec un caractère sexuel explicite.
Pour moi, le Tantra est beaucoup vaste. C’est la voie la plus saine, la plus écologique et la plus complète pour visiter toutes nos énergies. Parmi ces énergies, on retrouve effectivement l’énergie sexuelle, au même titre que l’énergie du cœur, l’énergie des chakras, de l’intuition, etc.
Le Tantra permet de savoir quelles sont les blessures qui viennent se loger dans nos chakras. L’énergie sexuelle est une énergie de vie et le Tantra reconnaît et honore cette énergie. Le tantra permet d’emmener de la conscience et de s’ouvrir à la sexualité sacrée, mais il est réducteur de penser que le tantra n’est qu’une pratique sexuelle.
Le tantra ouvre à une sexualité où l’énergie circule dans le corps et il enseigne comment canaliser cette énergie pour qu’elle se transforme en lumière et en amour. Pour que je n’en sois pas esclave et que je ne vienne pas me servir chez l’autre. C’est une incroyable guérison pour les hommes et pour les femmes de replacer cette énergie à sa juste place.
Mon enseignement se base sur l’approche néo-tantrique, une approche occidentalisée du Tantra portée par Osho à l’origine, puis par Margot Anand (qui est aussi mon enseignante). La voie néo-tantrique est effectivement axée sur la pratique tantrique au travers du corps et de la sexualité.
Mais le tantra est un état d’être qui s’étend au-delà. Cet état d’être passe par trois valeurs : la conscience, la présence et l’Amour. A partir du moment où une personne développe ces 3 valeurs, elle est déjà tantrika. Il n’est pas nécessaire d’avoir étudié le Tantra ou d’avoir lu des ouvrages pour développer cet état d’être.
Peut-on dire du Tantra qu’il a différentes facettes ?
Kamadevi : Le Tantra propose un travail complet sur toutes les facettes, c’est-à-dire les différentes dimensions de notre être ; physique, émotionnelle, spirituelle, énergétique. La guérison profonde ne peut se faire que si nous agissons sur ces différentes dimensions.
Pour la dimension corporelle, nous allons axer le travail sur des pratiques impliquant le corps telles que la respiration, le massage, le toucher, la danse… Ces pratiques permettent notamment de réveiller notre énergie de vie (Kundalini) et de l’accueillir.
Je vois beaucoup de personnes coupées de leur énergie de vie, elles n’arrivent plus à la trouver. Souvent, ces personnes ont des grosses blessures à ce niveau-là. Elles bloquent, consciemment ou inconsciemment, la circulation de l’énergie entre leurs deux premiers chakras (muladhara – l’énergie sexuelle – et svadhisthana – la sensualité) et le chakras du cœur (anahata).
Ce sont des personnes qui refusent de vivre avec qui elles sont et qui se sont tellement coupées de leurs émotions, de leur sexualité. Ce sont des personnes qui aujourd’hui ne sont pas heureuses, car non-alignées avec leur être intérieur. Le travail thérapeutique sera alors psychocorporel afin d’embrasser toutes les dimensions de l’être avec des techniques comme le mouvement, la respiration…. Toutes ces personnes qui se sont coupées de leur sexualité, ce sont aussi coupées de leurs émotions. Le tantra va permettre de venir se reconnecter à ces émotions que sont la colère, la joie, la sensualité, tout ce qui circule en moi.
Au niveau émotionnel, j’utilise le « shadow work » (travail de l’ombre), où l’on va travailler avec les parties de nous que nous craignons ou rejetons. J’ai crée un stage qui s’appelle « Voyage au cœur des émotions » et que j’anime une fois par an. Ce stage propose de plonger dans nos blessures et d’oser exprimer des émotions telles que la colère, la peur, la blessure d’abandon, de rejet, d’injustice, de trahison et d’humiliation. Le Tantra ne cherche pas à nous séparer de nos ombres, mais nous apprend à les toucher, les embrasser, les traverser pour les transcender. Nous incarnons à la fois nos ombres et notre lumière ! C’est très déculpabilisant et libérateur d’intégrer cela.
Le Tantra permet donc de guérir les blessures ?
Kamadevi : Oui ! Le Tantra, grâce à diverses pratiques, permet de plonger, de rencontrer ses ombres et ses blessures, de les libérer et de les nettoyer pour faire « de la place ». Il est important de se défaire de toutes les tensions engrammées dans le corps pour avancer sereinement dans la vie.
Il existe différentes techniques/pratiques de libération et de guérison émotionnelle telles que le ruissellement, la méditation active, le massage, la respiration, le « rebirth », le « shadow work « … Je souhaiterais développer ici ces deux dernières techniques, qui font partie de mes outils phares.
Dans mes stages, on va visiter les « socles de l’enfance », là où sont souvent enfouies des blessures profondes. Par blessures profondes, j’entends les 5 blessures de l’âme, que tout le monde ou presque connaît : la blessure d’abandon, la blessure de rejet, la blessure de trahison, la blessure d’injustice et la blessure d’humiliation.
Le travail sur les 5 blessures de l’Âme n’est pas du Tantra à proprement parler, mais le Tantra propose des pratiques qui permettent de travailler sur nos parts d’ombres (« shadow work ») et nos blessures. En cela, le Tantra est un outil de guérison.
Tout le monde a des blessures. Nous sommes venus nous incarner pour que notre âme comprenne, apprenne et évolue, c’est ce qu’on appelle le karma !
Parmi mes techniques, je propose le « Rebirth » pour guérir des blessures profondes. Il s’agit d‘une technique de respiration qui va permettre d’aller visiter les traumatismes de la naissance ou encore guérir des mémoires.
Notre vie commence vraiment à l’intérieur de la matrice, c’est-à-dire à l’intérieur du ventre de la mère, in-utero. A ce moment-là déjà, énormément de choses vont se jouer et nous conditionner.
Ensuite vient la naissance, un moment extrêmement violent. On passe d’un milieu chaud et sombre à un milieu très froid et lumineux. On nous coupe le cordon ombilical tout de suite, alors qu’il faudrait attendre… Je ne parle même pas des enfants qui arrivent avec une césarienne ou qui sont sortis avec des forceps ou des enfants qui arrivent avant le terme… Ces traumatismes s’impriment dans l’âme et le corps et créent des blessures profondes. Blessures qu’un être subira toute sa vie s’il ne prend pas conscience qu’il doit s’en libérer.
Une autre de mes techniques est le « shadow work » (le travail sur les parts d’ombres). Il s’agit d’une technique qui permet de prendre conscience de ses parts d’ombres, d’aller les visiter, de les accueillir pour ne plus en avoir peur ou les fuir. Dès lors, il est possible de les accepter et d’agir. Si je prends l’exemple d’un manipulateur, ce dernier sera conscient de la manipulation des autres mais ne reconnaîtra pas son propre côté manipulateur. En plongeant dans le «shadow work», il va pouvoir plonger et rencontrer ce manipulateur en lui, l’accueillir, l’embrasser et le transcender en apportant présence, conscience et amour. Au lieu de manipuler l’autre, il va pouvoir renverser la tendance et se mettre au service de l’autre. L’ombre laisse place à la lumière, c’est magnifique !
Enfin, dans mes stages, vous découvrirez beaucoup d’autres pratiques axées autour des 3 piliers du Tantra, que sont la respiration, le son et le mouvement.
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